Chambre d'Esmée

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je sentis mes joues se tinter de pourpre à sa réflection.

"C'est très gentil de ta part.. mais je ne pense pas que tu aurais abandonné l'idée de m'obliger à boire du sang si facilement.. je me trompes??"

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Hum c'est sûr que la dessus je n'aurais jamais arrêter de t'ennuyer car c'est une question de vie ou de mort...

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

"Nous sommes déjà morts tu sais..?!"

Je le fixais avec tout le sérieux dont j'étais capable.

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

HUm oui mais bon vie ou de mort par rapport au victime que tu pourrais faire sous la frénésie

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je me rembrumis à sa réflection.

"Je ne ferais jamais ça!!!!"

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Cela nous ne pouvons pas le savoir...et puis tu ne peux pas savoir car tu ne te contrôlerais plus...

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

"Je me contrôles toujours!!!"

Je lui lançai un de ces regards...

"Je ne ferai de mal à personne, quitte à en mourir!!!"

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Comme tu l'as dis nous sommes déjà mort...

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

"Grrr..."

Là il venait de me coincer, je ne pouvais plus rien dire..
Je le regardai encore un instant, une lueur de reproche dans les yeux, puis me détournai de lui et me levai, allant m'allonger sur mon lit. Je fixai le plafond, les bras étendus de chaques côtés de mon corps.

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Je la fixais aller s'installer sur son lit.

Dit donc toi,tu ne vas comme même pas bouder?!!!

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je le laissai un peu mariner avant de répondre.

"Non, j'ai pas envie de bouder en fait.."

Je me mis en position assise sur mon lit, le fixant à mon tour.

"Surtout pas sur toi!"

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Quoi c'est vrai tu ne me boudes pas dessus????

Il fit une légère moue.

Tu es sûr???? Tu ne vas pas changer d'avis???

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je le fixais sans savoir quoi répondre. J'avais l'impression qu'il était déçu du fait que je ne boudais pas sur lui...

"Je sais pas... ça dépend que de toi ce genre de choses!"

Je continuais de l'observer pour juger sa réaction.

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Je m'assis à mon tour, m'installant sur le bord du lit.Mes yeux restaient rivés sur le sol mais bientôt, je tournais la tête vers elle pour la fixer.Et là mon regard ce perdit dans le sien qui malgré le fait que nous soyons à moitié mort était encore remplis d'une certaine chaleur. Je détournais rapidement les yeux, les laissant aller dans le vague.
Pour moi rester à ses côtés devenait vraiment de plus en plus pénible, si mon coeur avait été une fleur cela aurait fait bien longtemps qu'il serait dénué de pétale.Enfin pour ça fallait-il encore avoir un coeur...

C'est bizzard j'ai tellement eu l'habitude de te voir bouder pour la moindre chose que cela me perturbe un peu...
Enfin cela n'a pas d'importance,je me tiendrais à carreau pour que tu restes de bonne humeur ça vaut mieux pour moi...

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

J'étais toujours assise sur mon lit, et le fixais intensément, attendant qu'il dégne me répondre. Il avait les yeux baissés, admirant sans doute le sol devant lui, ou alors fuyant mon regard. Cela me chagrinait assez bien. J'avais l'impression, depuis que j'avais prononcé ma dernière phrase, que quelque chose avait changé. L'ambiance n'était plus la même, elle était devenue plus lourde, moins agréable. J'avais l'impression que le Ludwig d'il y a quelques instants, celui qui était si gentil avec moi, si affectueux, avait disparu. Et cela, sans même qu'il ne bouge d'un millimètre.. je le sentais.. je sentais bien que quelque chose n'allait pas!
Il vint alors s'asseoir sur mon lit, mais au plus loin de l'endroit où je me trouvais qu'il le pouvait. Encore une chose que me chagrinait beaucoup. Ainsi, il avait décidé de recommencer à être distant, et ses gestes en étaient la preuve absolue.
Il releva ses yeux, les plongeant dans les miens. Un frisson me parcourut, ils étaient presque comme.. vide de toute pensée.. du moins des pensées positives! Mais il restait toujours un mince espoir : il n'avait encore rien dit. Peut-être que sa parole, bien qu'elle ne devrait sans doute pas être sincère dans ce sens, me réconforterait.. mais j'en doutais beaucoup. Il n'avait pas l'air de vouloir me répondre en ce sens que j'attendais tant.
Après un long moment où nos yeux ne se quittèrent pas, il parla enfin. J'aurais tout donné pour l'entendre dire autre chose que ce qui sortit de sa bouche en cet instant.. enfin tout sauf lui!
C'est avec difficulté que je lui répondis, tout en essayant de rester calme, et de ne pas laisser les larmes me piquant les yeux l'emporter sur moi.

"Je.. je promets de bouder plus souvent, et même tout de suite si tu le désire! Mais ne te tiens pas à carreaux, ne recommence pas à m'éviter pour ça! Et puis, si tu n'es pas là, je serai beaucoup plus de mauvaise humeur que si tu es avec moi, beaucoup plus!"

J'essayais de trouver d'autres arguments tout en refoulant les sentiments que j'avais au fond de moi et qui ne demandaient qu'à s'exprimer à lui. Mais je ne voulais pas que le chagrin l'emporte sur moi, non, je ne voulais pas!

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Mais pourquoi devait-elle toujours qu'elle complique les choses...enfin...non je ne pouvais pas dire ça, après tout, ce n'était pas de sa faute tous cela.
Je soupirais quelques peu avant d'esquiser un sourire qui même à moi me parut faux, mais peut-être qu'elle ne remarquerait rien...quoi que cela était pratiquement impossible. Si elle ne le remarquait pas,alors personnes ne le pourrait même pas moi...
Je pris alors une légère inspiration avant de répondre.

Non ne fait pas ça...tu n'as pas à faire ça rien que pour me faire plaisir...ce n' est pas naturel. Ce serait alors joué la comédie...
En fait avec moi rien ne sera jamais naturel et normal...

Je pris appuis sur mes bras pour me relever avant de m'anvancer jusqu'à la porte.

Esmée tu ne crois pas que nous devrions nous séparers quelques temps...

J'avais la poignée de la porte la serrant à m'en faire saigner.Cela était pour moi un des seules moyens de ravaler mes larmes et à ne pas craquer devant elle.

...pour moi c'est la meilleure solution...

C'est cette dernière phrase qui fut la plus dur à prononcer.

...peut-être alors parviendrais-je à...

Je marquais une nouvelle pause dans ma phrase.

...t'oublier...

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Non.. même son sourire était faux! Et il avait même soupiré avant de le faire.. Je sentais que si je continuais à soutenir son regard de cette façon, j'allais fondre en larmes comme une fontaine, alors je fuis son regard, baissant le mien et portant mon attention sur mes draps. Je remarquai que je les avais légèrement défaits, les serrant entre mes doigts pour me redonner du courage. Je ne voulais pas entendre ce qu'il disait, mais mes oreilles percevaient chacun de ses mots comme s'il s'était agit de milliers de petites aiguilles de glace perçant ma peau de toutes part. J'en avais presque mal physiquement, c'était à deux doigts d'être le cas. Mais la douleur mentale est bien plus importante, et peut faire beaucoup plus de dégats qu'on ne le croit. Les paroles sont souvent un venin bien plus puissant que n'importe qu'elle arme...

"Mais.. je ne joue pas la comédie!!!"

Je ne trouvais toujours aucun argument pour l'empêcher de continuer en ce sens. Mais je ne disais rien.. je le sentais s'éloigner de plus en plus de moi, sans que je puisse rien y faire, sans que je puisse l'aider. Je ne pouvais que regarder, être spectatrice de ma propre souffrance, sans pouvoir ne serait-ce que réagir pour pouvoir m'en sortir.
C'est alors qu'il se leva et se dirigea vers la porte. Il partait autant de par son esprit que par son corps... et je ne pouvais pas le retenir parce que je n'en avais pas la force. J'étais beaucoup trop faible, je n'y arriverai jamais. C'était impossible... la blessure était en train de s'ouvrir, et plus rien ne pourrait l'arrêter, c'était trop tard.
Je relevai cependant les yeux vers lui, étonnée de ce qu'il faisait. Mais j'étais encore plus surprise et déboussolée par ce qui sortait de sa bouche. Je n'arrivais pas à en croire mes oreilles. J'avais raison, j'avais mal... Comment pouvait-il dire des choses pareilles?
Lorsqu'il entama sa dernière phrase, c'est là que je ne pus plus retenir mes larmes de couler. C'était trop, beaucoup trop! Mais en réalité, elles avaient déjà commencés bien avant, pas seulement en surface, mais au plus profond de moi. Et ces larmes là étaient loin d'être aussi froides. On pouvait même dire qu'elles me brûlaient intérieurement, me transperçant le coeur, si seulement j'en avais encore un.

"Mais.. mais..."

Je le suppliais du regard, serrant plus fort le drap dans mes mains, mes larmes redoublant d'intensité. Il ne pouvait pas se rendre compte à quel point il me faisait souffrir en disant cela! Et j'espèrais vraiment que jamais il ne le saurait, car j'avais moi-même du mal à le supporter. Je ne voulais pas lui faire encore plus de mal, car tout était de ma faute, absolument tout!
Mais ce n'était pas une raison pour me faire souffrir encore et plus, j'avais vraiment l'impression qu'il m'achevait de plus en plus... y prenait-il plaisir au moins?!

"Tu.. tu ne peux pas dire ça! Non... tu n'as pas le droit de décider cela! Je ne veux pas.. je ne veux pas que tu me fuis!"

Je me levai alors précipitament, mais doucement tout de même, faisant quelques pas dans sa direction. Qu'étais-je en train de faire? Il ne voulait certainement pas que je m'approche de lui.. mais soit, tant pis pour lui! Je savais ce que j'allais faire après, et maintenant...
Chaque pas en sa direction me faisait ardemment souffrir, mais je résistai et arrivai à quelques centimètres de lui. Mon regard était pour l'instant posé sur sa chemise, toujours troublé par mes nombreuses larmes. Après un instant qui me sembla être une éternité, je relevai les yeux et les posai dans les siens, plongeant ainsi mon regard dans le sien. J'essayais d'y décerner quelque chose.. mais il n'exprimait rien que je puisse décrire.
Alors, je fis basculer la pression de mon corps sur la pointe de mes pieds, m'élevant ainsi à sa hauteur, et posai doucement mes lèvres sur les siennes. Je fermai les yeux, ne pensant plus à rien, sinon à ce que j'allais faire juste après. Mais le contact de nos bouches l'une sur l'autre apaisa quelque peu la douleur que je ressentais au plus profond de moi... c'était si agréable!
Cependant, je finis par les quitter quelques instants plus tard, baissant immédiatemment les yeux. Je me retournai alors et me dirigeai vers le fenêtre. J'ouvris les rideaux noirs, qui restaient si souvent fermés, puis la fenêtre elle-même, et, après une grande inspiration, je me retournai enfin vers lui, le regard rempli de détermination, malgré mes yeux rouges et les larmes coulant toujours.

"Si jamais tu fais ça, je retourne dans cette forêt et je fais tout pour que les loups m'attrapent!! Tu ne me reverras plus jamais..."

Bien que ma voix tramblait tant et plus, on pouvait y décerner l'immense détermination que j'y mettais en disant cela.
Je passai le dos de ma main sur mes deux joues, une à une, essayant de les sècher un peu, bien que cela ne soit que peine perdue.

"Je te promets que je ne joue pas! Je ne joue plus! Je le ferai! Plutôt mourir que de m'éloigner de toi... tu es ma seule famille, le seul que j'aime réellement! Alors si tu disparais de ma vie, je disparaitrai tout court..."

Je tournai la tête, puis tout le corps, vers la fenêtre, puis repris dans un murmure à peine audible, qu'il put cependant entendre, j'en étais certaine.

"Tu es le seul que j'aime... de tout mon coeur et de toute mon âme.."

Je m'approchai du rebord, me hissai dessus. Je me retrouvai alors accroupie, les mains sur les côtés, regardant tout en bas. Je voyais les larmes quitter mes joues, entamer une longue descente dans le vide, et s'écraser sur la pavé de la rue, telles des goutes de pluie. Puis... une perle de sang entama à son tour sa descente jusqu'à son ultime tombeau.. puis une autre, et encore une. Je portai une main à mon visage, à mes yeux : mes larmes d'eau pourtant salée depuis tout à l'heure s'étaient changées en larmes de sang...

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Au début, je n’avais pas osé la regardé. Depuis que j’avais terminer ma phrase, mes yeux étaient rivés sur le plancher de sa chambre sans que je ne trouve le courage de les relevés. C’était minable, je n’étais même pas capable d’assumer mes actes.
Elle se leva alors et s’approcha de moi d’un pas lent et emplis de délicatesse. Oh non pourquoi les choses devaient-elles être si compliqué ???
Puis il eut le moment fatidique où elle arriva à ma hauteur, s’arrêtant à quelques centimètres de moi. Gloups mais que comptait-elle faire ??? Elle releva alors les yeux les plongeants alors dans les miens ce qui me désarçonna et ne me permis pas de réagir lorsqu’elle posa doucement ses lèvres contre les miennes. C’était de plus en plus mauvais ça, comment voulait-elle que je résiste à ça, je vous le demande ???
Je fus tellement surpris que je ne fermais même pas les yeux, les laissant écarquillé d’étonnement.
Ce lèvre à lèvre qui ne dura pas assez à mon goût finit par prendre fin malheureusement. Comme on dit toute les bonnes choses ont une fin…
Elle se détacha alors de moi et se dirigea alors vers la fenêtre duquel, à moi grand étonnement, elle tira les rideaux et finit par ouvrir la fenêtre. Je voulu répliquer quelques choses mais elle ne m’en laissa pas le temps. En fait à partir de ce moment tout alla trop vite pour que je puisse dire quoi que ce soit.
Et commença par une première phrase qui me glaça le sang. Mais comment pouvait-elle pense à faire une chose pareil !!! Elle n’avait pas à mourir pour moi, je n’en valais pas la peine !!! En plus elle avait l’air vraiment très sérieuse et la connaissant, elle l’aurait fait !!!
Elle voulait vraiment m’achever sur ce coup-ci. Après m’avoir dit qu’elle se suiciderait pour moi, elle me déclarait son amour…
Un frisson parcouru tout mon corps, depuis le temps que je voulais voir ses mots passés ses lèvres.
Elle se hissa alors sur le rebord de la fenêtre et alors qu’elle regardait la rue, des larmes de sang se mirent alors à cascader sur ses joues nacrées. C’était du délire ce coup-ci…cela me rappelait ce mythe disant qu’une statut de la Vierge qui se trouvait dans une ville française avait laisser couler du sang de ses yeux. Mais en fin de compte cela n’était qu’un canular. Sauf que là, cela n’en était pas un…ce phénomène se produisait bien sur Esmée !!!
Je m’avançais alors d’un pas peu sûr vers elle. Etais-ce vraiment une bonne idée ce que je faisais là ??? Ne faudrait-il pas mieux que je continue sur ma lancée ??? Non je ne pouvais pas le faire. Je ne pouvais pas la laisser aller rejoindre les Lupins, je ne voulais pas la perdre de cette manière !!!
Je finis alors par bondir au-dessus du lit me retrouvant donc à un mètre à peine d’elle.

« Esmée ne fait pas ça… »

Je comblais alors la distance qui séparaient encore en passant un bras autour de sa fine taille, nous faisant alors basculer en arrière. Alors que nous tombions, je tirais d’un geste rapide le rideau, replongeant la pièce dans l’obscurité.
J’atterris donc le dos contre le bord du lit, tenant toujours Esmée étroitement contre moi mais la maintenant dos à moi.

« Je ne veux pas que tu te mettes dans des états pareils pour un imbécile tel que moi…tu mérites tellement mieux… »

De ma main libre, j’essuyais les larmes coulant encore sur ses joues du bout des doigts.

« Ma raison me dit de t’éloigner de moi mais mon cœur ne désire que toi… »

Je ramenais ma deuxièmes mains à hauteur de sa taille avant de nicher mon visage dans son cou.

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Alors que je contemplais sans comprendre les goutes pourpres s'écraser une à une sur le sol tout en bas de moi, je reposai ma main sur le mur qui se dressait à côté de moi, y laissant une trace de sang dessinant la forme de ma main. Je n'y prêtai même pas attention, levant les yeux vers le ciel. Les étoiles brillaient de mille feux au-dessus de ma tête, et la lune éclairait de sa douce lumière les moindres recoins de la ville. Je pourrai aisément me rendre dans la forêt, bien que cet apport supplémentaire de lumière ne me soit aucunement nécessaire. J'aurais très bien pu m'orienter seule dans le noir.
Ces joyaux étaient si beaux.. serait-ce la dernière fois que je les reverrai? Peut-être.. Le fait de les regarder, comme cela, m'apaisa à nouveau. L'immensité bleue avait un don, c'était comme ça depuis la nuit des temps.
Mais je ne devais pas perdre de temps, si je devais le faire, je le ferai, et je sauterai. Bien sur, m'éloigner ainsi de lui me ferait toujours aussi mal, mais la douleur disparaitrait bientôt, moi avec. C'en était presque réconfortant de penser cela!
Cependant, je sentis soudain une ombre derrière moi. Des bras - ceux que Ludwig, ceux de mon frère.. ceux de celui que j'aimais- m'ensserèrent la taille, et me tirèrent vers la pièce où je me trouvais quelques minutes plus tôt. Ce n'était que maintenant que l'échos de sa voix me parvenait, il m'avait demandé de ne pas faire cela.. dire que je ne l'avais même pas entendu! Mais je voulais le faire quand même, aussi me débatais-je alors qu'il me tirait vers ma chambre.

"Non, laisse moi y aller! Je veux disparaître! Je ne veux pas.. je ne veux plus.. avoir mal!"

Il réussit néanmoins à me faire lâcher prise, bien que je me tenais fermement aux bords de la fenêtre, si bien que je m'en écorchai les mains.
Je remarquai que nous chutions, et j'atterris sur lui, m'arrêtant instantanément de me débattre. Ma respiration était entrecoupée de sanglots, et mes yeux grands ouverts fixaient la fenêtre. Ils furent vite dirigés vers le plafond, juste au-dessus de ma tête.
Il reprit la parole.. Non, il n'était pas un imbécile, loin de là! Je ne pouvais le laisser dire cela!

"L'imbécile ici, c'est moi! Je ne veux pas te perdre... mais je te repousse sans arrêt.. sans même m'en rendre compte moi-même.. Mais maintenant c'est clair dans mon esprit.."

J'avais réalisé.. que je tenais bien plus à lui qu'à un simple frère, aussi jumeaux soit-il! Et pourtant, cela faisait plus de cent longues années que nous vivions ensemble, que nous étions seuls au milieu des autres, et j'avais été aveugle tout ce temps.

*Je ne me le pardonnerai jamais...*

".. je ne me pardonnerai jamais de ne pas m'être rendue compte que je t'aimais!"

Ma pensée s'était changée en parole, elle avait franchi mes lèvres tout naturellement, inconsciemment... alors qu'il essuyait les larmes qui étaient toujours en abondance de mes yeux à mes joues, et qui avaient même tachées ma robe. Sa raison... son coeur.. "Le coeur à ses raisons que la raison ignore"... c'est vrai.. mais pourquoi est-ce si difficile???

"Je.. je ne veux pas m'éloigner de toi.. je ne veux pas que tu me laisse seule.. je n'en peux plus d'être seule sans cesse! Je veux que tu sois là, avec moi.. ensemble.. tous les deux.."

A la fin, je ne prononçais même plus des phrases.. correctes, mais juste des mots, comme cela, des mots en l'air qui s'envolaient parmis les étoiles. La raison était que je sentais son souffle frai et chaud en même temps frôler mon cou, sa respiration devenant de plus en plus calme cependant que les minutes passaient, restant tous les deux immobiles.
Après une bonne dizaine de ces minutes, je relevai l'une de mes mains, toujours tâchée de sang, et la posai sur les siennes qui m'enserraient la taille. Je fis glisser chacun de mes doigts entre les siens, entrelaçant ses deux mains à la mienne. Ensuite, je relevai l'autre et essayai tant bien que mal de remettre de l'ordre dans mes mèches qui s'étaient plaquées contre mon visage, collées par ce mélange de larmes et de sang. Peu à peu, je me calmais, ma respiration devenait beaucoup moins saccadée, quoique toujours interrompues par quelques soubressauts incontrôlables. Je jetai un dernier coup d'oeil aux étoiles, puis fermai mes yeux...

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Cela mit du temps mais qu’importe, du moment qu’elle s’était calmé et surtout que je l’avais contre moi, plus rien n’avait d’importance.
Alors que les minutes passaient inexorablement, elle finit par fermer les yeux. Je remontais alors doucement mes lèvres à son oreille lui susurrant alors.

« Je t’aime plus que tout au monde Esmée… et si mon cœur n’était pas qu’un vestige du passé, il ne battrait que dans l’espoir que tu puisses l’entendre… »

Avec la plus grande délicatesse, je déposais alors une pluie de baiser de la base de son oreille jusqu’à sa gorge.

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

J'avais les yeux fermés, et je n'en sentis que mieux son souffle se déplacer sur ma peau, jusqu'à mon oreille. Ces mots si doux... ça me faisait tellement de bien de les entendre! C'était comme si.. comme s'il effaçait tout ce qu'il s'était passé avant, toutes mes souffrances, tout ce que je ressentais de mauvais... Sa voix était tellement magnifique à entrendre à présent, qu'au lieu de me transpercer d'aiguilles comme ce fut le cas tout à l'heure, elle me berçait agréablement. Je sentais la brûlure qui me faisait si mal s'aténuer, pour en devenir douce et chaude, me réchauffant le coeur. Un sourire vint même effleurer mes lèvres... Les siennes posaient des milliers de baisers papillons dans mon cou, ma gorge,... Je ne pus réprimer un frisson d'aise. Comment n'avais-je pas remarqué que j'étais si bien avec lui? C'était impensable!

"Mais je l'entends moi, et même très bien. Il résonne en moi telle une mélodie calme et posée, me parcourant de mille frissons, me rassurant alors que je suis désespérée, me réchauffant alors que j'ai froid... Il te suffit de tendre l'oreille.."

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Je posais délicatement mon menton sur son épaule.

Ah bon??? Hum je devrais peut-être essayer de temps en temps...

Cette phrase à peine dite, je fermais doucement les yeux écoutant attentivement.Si ce qu'elle disait était vrai, alors moi aussi je voulais entendre son coeur...
Après quelques minutes de calme absolu, un léger battement arriva à mes oreilles.Il alla crescendo, se faisant finalement bien entendre.Dans un souffle je lui dit qu'elle avait raison.Moi aussi je les entendais bien et ils étaient plus qu'apaisant.
Je me laissait doucement bercer par les battements de son coeur,bruit naissant pour moi.
Après un long moment qui me parut être une éternité, je rouvris les yeux,relevant par la même occasion la tête.
Un léger filet de lumière passait alors par la fenêtre.Le jour allait bientôt se lever.La lune allait faire place à son amant le soleil et le calme au bruit en tout genre provenant de la ville.
J'embrassais alors délicatement son front laissant ensuite mes lèvres glisser jusqu'à sa joue.Dieu que son parfum pouvait être enivrant.Je resserais légerement ma prise sur sa taille profitant de notre proximité pour capturer ses lèvres rosée comparable en douceur à la soie.

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je retins ma respiration alors qu'il avait fermé les yeux. Je me tournai légèrement vers lui, pour pouvoir admirer son visage si parfait, ses traits si armonieux,... C'était la première fois que je le voyais sous cet oeil, ayant réussi à avouer -autant à lui qu'à moi- que je l'aimais réellement. Je ne le voyais plus comme mon frère, mon jumeaux de toujours, mais comme plus que cela à présent!
J'étais en train de passer ce doux moment à le contempler lorsqu'il me glissa doucement que j'avais raison, il entendait bien les battements de mon coeur à présent. Cet aveux m'arracha un sourire, j'étais vraiment heureuse pour lui, et même plus!
Un long moment plus tard, il rouvrit enfin les yeux en relevant la tête. Il regarda par la fenêtre puis posa un baiser sur mon front, et descendit jusqu'à ma joue. Mon sourire alla s'agrandissant au fur et à mesure qu'il descendait.
Alors qu'il resserrait son étreinte sur moi, je passai doucement un bras par-dessus son épaule, lui enserrant le cou. Pendant ce temps, il en avait profité pour capturer mes lèvres. Je ne me rebiffai d'aucune façon, le laissant faire tout en lui rendant son doux baiser. C'était bien plus agréable que celui que j'avais posé sur ses lèvres tout à l'heure.. et j'essayai donc de le garder le plus longtemps possible. Nous n'avions plus besoin de respirer, ce n'était pas si difficile. Je devais avouer que c'était un sacré avantage dans cette situation.

Adonis Nombre de messages : 626 Date d'inscription : 06/05/2007

Je prolongeais doucement son baiser alors qu'une de mes mains caressait délicatement la cambrure de son dos.
J'appréciais énormément le contact de son corps contre le mien et la chaleur qu'elle dégageait m'enveloppait petit à petit.C'était des plus agréables.Et moi qui ait toujours cru que nous ne dégagions pas de chaleur!!!
Je m'en rends seulement compte maintenant, que contre elle je me sens bien et surtout complet.Mais pas à cause de notre gémilité mais parce que désormais j'en suis sûr elle est celle que j'aimerais pour l'éternité.
Alors que nous embrassions toujours,quelqu'un toqua à la porte de la chambre.
Doucement, je quittais ses lèvres laissant un léger grognement passé mes lèvres.Grr mais qui osait venir nous dérangers?!!

Lilith Nombre de messages : 662 Age : 33 Date d'inscription : 17/05/2007

Je sentais sa main me caresser le dos alors qu'il continuait de m'embrasser. Comment avais-je réussi si longtemps à repousser les sentiments que je ressentais pour lui? J'avais été bien trop bête, voilà tout! Et dire que je l'avais blessé... je ne voulais même plus y penser!
C'était étrange, cette chaleur qu'il dégageait. Sa peau avait toujours été si froide, tout comme la mienne. Mais pas maintenant, pas en cet instant. Peut-être que, tout comme son coeur que j'avais entendu et dont les battements me parvenaient toujours à présents, il avait repris vie. Enfin, reprendre vie, le mot est grand! Mais peut-être aussi que cela n'était pas entièrement faux.. et sans doute aussi, avec un peu de chance, cela m'arrivait aussi à moi.
Je me sentais si bien, là, blottie tout contre lui, mes lèvres embrassant amoureusement les siennes, lorsque quelqu'un toqua à la porte de ma chambre. Il laissa notre baiser prendre fin, poussant un léger grognement de désaprobation.
Je me soulevai légèrement pour regarder la porte par-dessus mon lit. La personne qui y toquait insistait fortement. Je finis donc par me lever à regret et aller ouvrir, découvrant Alice sur le seuil.
C'est seulement à ce moment que je me rendis compte dans quel état j'étais!! Mes joues étaient encore recouvertes du sang qui avait coulé à la place de mes larmes, et mes cheveux étaient très légèrement - pour ne pas dire horriblement- en bataille. Le remarquerait-elle? -lueur d'espoir éphèmère-

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