Chronique d'un conflit millénaire
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Chronique d'un conflit millénaire


 
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 Esmée Von Blutsauger

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Esmée Von Blutsauger
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Esmée Von Blutsauger


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Date d'inscription : 17/05/2007

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MessageSujet: Esmée Von Blutsauger   Esmée Von Blutsauger EmptyVen 18 Mai - 21:37

Nom: Von Blutsauger

Prénom: Esmée

Age physique: 17 ans

Age réelle: 100 ans

Caractère:
Une gentille jeune fille, voilà comment l’on pourrait me décrire. Enfin, dans les grandes lignes ! J’ai toujours essayé de faire bonne figure devant mes parents, bien que nous ne nous entendions pas le mieux du monde. J’ai donc appris à me conduire correctement, à ne parler que lorsque l’on m’y autorisait, etc. Mais au fond de moi, je me suis souvent sentie seule. Non pas que je n’aime pas mon frère, bien au contraire – nous étions même extrêmement proches tous les deux, se serrant les coudes – mais malgré les efforts que je faisais, mes parents ne semblaient pas nous aimer vraiment. En tout cas, pas comme ils le devraient.
J’ai donc appris à cacher mes sentiments au plus profond de moi-même. Mais j’en ressortis fragilisée à tel point que je ne pouvais plus savoir quels étaient-ils réellement. Je finis même par croire que le monde avait un sens, lui qui avait toujours été si vide pour moi…
Maintenant, alors que je vous parle, je suis un vampire depuis déjà un bon moment. Seulement, je ne veux pas l’accepter ! Non, jamais cela n’arrivera ! Tuer des gens pour se nourrir… me répugne grandement ! Comment peut-on faire une chose pareille ? .. enfin, vous me direz que j’en suis réduite à ce point, mais je ne le fais pas de gaieté de cœur. Hélas, tel est mon destin…


Description physique:
Même si Ludwig et moi sommes jumeaux, j’ai toujours fait une taille de moins que lui, mais ça n’avait pas grande importance. Je l’aimais quand même ( ben oui !) Etant de vrais jumeaux, nous nous ressemblons beaucoup. Mes cheveux sont d’une teinte argentée, légèrement plus claire que les siens. Ils sont longs, me retombant dans le bas du dos. Je les attache le plus souvent, parce que je ne peux pas les laisser comme cela, sinon ils me gêneraient. Alors j’en fait un peu ce qui me passe par la tête : nattes, tresses, couettes, ou encore des coiffures plus sophistiquées lorsque j’en ai le temps.
Mes yeux étaient d’un beau bleu pâle… avant. Maintenant, je peux les changer de couleur. Cependant, je le fais rarement, préférant ma couleur naturelle. Et puis, tout ce qui me rapproche d’un vampire, je préfère éviter tant que je peux, et c’en est une caractéristique.
Ma peau est pâle, bien sur, me direz-vous : je suis morte ! Mais elle l’était déjà avant. Pas autant, bien entendu, mais elle l’était tout de même. C’était parce que je ne sortais pas beaucoup.
Ma taille… je vous l’ai déjà dit, je suis plus petite que mon frère. La dernière fois que l’on m’a mesurée, je faisais 3 pommes.. non, plus sérieusement, je mesurais 1m60. Cela date d’avant ma transformation. De corpulence mince, on croit souvent que je vais m’envoler ! Mais étant vampirisée, je compte bien en tirer quelques avantages, si je dois me coltiner les inconvénients ! Je ne suis pas vraiment ce que l’on pourrait appeler puissante, mais je n’en suis pas moins assez forte pour ce que je dois faire.
Niveau vestimentaire, ce n’est pas très compliqué : le plus souvent, je m’habille de noir.. je porte un deuil en quelque sorte. Enfin, quand je dis en quelque sorte, ce n’est pas tout à fait juste ! Je le porte vraiment, ce deuil… le deuil de moi-même et de mon frère…
Mes robes sont assez courtes, pour ne pas me gêner lorsque je me balade la nuit. Je porte souvent des ballerines lacées jusqu’au genou, où alors des bottes en hiver. J’ai beau être un vampire, j’ai toujours été frileuse, et personne ne me contredira là-dessus. J’ai aussi un manteau pour les longues périodes où le gèle s’empare du pays. Mais ces jours-là, je préfère encore rester chez moi, plutôt que de sortir. Seulement des fois, il faut bien faire des efforts !
Voilà, je crois que tout est dit… avec cette description, vous devriez me reconnaître facilement, alors éviter de m’approcher… ça pourrait être la dernière chose que vous feriez, si ce jour-là, je me sens mal. Sinon, je passerai mon chemin, ne voulant pas vous faire de mal. Mieux vaut cependant être prudent..



Histoire:
Juillet 1789.. je ne me souviens même plus quel jour nous étions. Un jeudi.. un dimanche ? Le 2, le 15, le 29 ? Mais peu importe, les dates ne font que nous rappeler de douloureux souvenirs. Alors c’est bien mieux que je ne m’en souvienne pas.
Une nuit.. il fallu une nuit pour que ma vie bascule à jamais, vers le point de non-retour auquel je me situe à présent. J’avais alors 17 ans depuis peu, et mes parents étaient morts le mois dernier. Ludwig et moi, Esmée, en étions réduit à vivre dehors, par ce froid et cette faim qui finiraient bien par nous tuer un jour ! Du moins, c’est ce que je croyais. Et il en aurait mieux valu ainsi… si seulement j’avais pu en mourir, mais non, le destin est toujours contre vous !
L’Allemagne était alors sous la domination de l’Autriche, et des milices, parfois des soldats même, patrouillaient sans relâche dans les rues de la ville. Nous étions apeurés.. enfin je l’étais, Ludwig essayait tant bien que mal de me rassurer, me promettant que d’ici peu, tout rentrerait dans l’ordre. Les alliés allaient venir nous aider, c’était leur devoir ! Et nous pourrions enfin dormir au chaud, à la maison. C’est ce qu’il m’avait promis ! Mais hélas, cette promesse, il ne pu jamais la tenir, tant que nous étions en vie.
Enfin bref, le passé, c’est le passé. Et maintenant, il faut que je vous le raconte ! Ai-je vraiment le choix ? Non, je ne crois pas que j’aie jamais eu le choix…
Nous dormions donc, comme depuis toutes ses nuits, dans une rue déserte. Une de ces rues étroites et peu fréquentables, qui ne vous inspirait pas confiance. Malgré la peur, le froid, et la faim qui me donnaient mal au ventre, j’avais réussi à m’endormir. Mes yeux avaient mis un moment à se fermer, mais la fatigue l’emporte toujours sur moi, je ne peux lui résister bien longtemps. Cette nuit-là, mes rêves étaient encore sombres, comme d’habitude. Mais on ne s’habitue jamais à ces choses-là, jamais !
Une main vint cependant me sortir de ma torpeur, c’était Ludwig qui me tirait. Je le regardais sans comprendre, pourquoi me réveillait-il ? Et pourquoi devions-nous courir comme ça ? Je tournai la tête et aperçus à mon tour les soldats Autrichiens qui nous poursuivaient. J’accélérai donc, parfaitement réveillée à présent, à la lumière de leurs lanternes braquées sur nous. Je courais, de toutes mes forces, ou du moins ce qui m’en restait. Car des nuits entières passées dans le froid, avec le peu de nourriture que nous trouvions en ces temps de guerre, ne me permettaient pas d’être au mieux de ma forme.
A un carrefour, nous prîmes la décision de nous séparer, pour qu’au moins l’un de nous puisse en réchapper vivant. Je ne voulais pas le quitter.. mais il ne me laissa pas vraiment le choix, aussi pris-je le chemin le moins éclairé. J’avais peur pour moi, et tout autant, si pas plus, pour mon frère ! Mais je courus, aussi vite que je pouvais, aussi loin que je pourrais…
Je fus rattrapée une dizaine de minutes plus tard, à bout de souffle, et persuadée que ma fin était proche. Pas si proche que cela.. parce que je savais qu’ils n’allaient pas me tuer de suite…
C’est alors que, me laissant tomber par terre, mes jambes ne pouvant plus me supporter, je sentis une faible chaleur.. et des bras me serrant. Un souffle, presque aussi froid que la nuit, mais qui me réchauffait ardemment dans ces ténèbres effleura mon visage. La voix sortant de la bouche de l’inconnu me demanda gentiment, doucement, de bien vouloir garder les yeux fermés pour l’instant. Je le fis, car de toute façon, je n’avais plus la force de les garder ouvert. J’étais épuisée, et je m’endormis après avoir eu la légère impression de m’envoler haut, vers les étoiles. Ma dernière pensée fut que je venais de rendre l’âme, que s’en était fini de moi.. et j’espérais que Ludwig s’en fut mieux sorti que moi.

Je rouvris cependant les yeux ce qui me sembla être une éternité plus tard. Mon regard se posa autour de moi, mais où avais-je atterris ? Ca ressemblait… à une chambre. Une chambre d’hôtel. Et pas n’importe quel hôtel miteux, à en croire les tableaux et les soieries alentours. C’était beau, tout ce doré et ce pourpre, j’avais l’impression d’être dans un château ! Mais comment était-ce possible ? Peut-être était-ce le paradis… alors c’était vrai, ce que l’on nous racontait à l’église ?
Soudain, un bruit me fit sursauter. Je jetai un regard apeuré autour de moi, inspectant la pièce des yeux.. mais il n’y avait rien, rien du tout. Je repris peu à peu des couleurs, me disant que j’avais rêvé. C’est ce moment qu’il choisit pour apparaître juste devant moi, à quelques centimètres à peine de mon visage, je voyais distinctement le sien. A en croire ses traits, il devait avoir la trentaine, mais je n’étais pas une experte. Ses cheveux blonds étaient presque aussi longs que les miens, et lui retombaient légèrement sur le visage. Mes yeux croisèrent les siens, bleus aussi, mais un bleu tendre, apaisant, reposant.. que je me laissai me perdre dedans. Cet homme respirait le calme et la tendresse rien que par ses yeux. Ce qu’il était beau ! Ah ça oui, il l’était ! Peut-être, en d’autres circonstances, serais-je tombée amoureuse de lui.. mais ce ne fut pas le cas à ce moment-là.
Après m’avoir laissé admirer ses yeux un long moment, en silence, il se pencha vers moi. Tout doucement, ses lèvres effleurèrent à peine les miennes, et son souffle me parcourut le long de leur descente jusqu’à mon cou. Je n’osais pas bouger.. où plutôt, j’étais paralysée..
Malgré tout, je ne peux qu’affirmer que c’était loin d’être désagréable… jusqu’au coup fatal, celui qui autorisa ses canines à se planter dans ma gorge pour me vider de mon sang. Ainsi, il était un vampire, et il m’avait choisi pour être son dîner. Mais être le dîner de quelqu’un, c’est extrêmement douloureux, même plus que cela ! Aie, rien que d’y repenser, je sens encore cette sensation horriblement désagréable. Comment ai-je pu supporter une telle douleur pendant les longues minutes qui suivirent ? Je ne le sais pas, mais le fait est que je suis toujours là pour en parler.
Après cinq ou six minutes, une nouvelle éternité, il décrocha ses canines ensanglantées de ma chaire. Il recula un peu, quelques gouttes de mon sang pleuvant sur les draps du lit de la chambre d’hôtel. Je sentais la vie me quitter, je devais l’avoir mérité par quelque acte que j’avais fait dans le passé. Même si je ne voyais pas bien quoi, dans ma courte vie.
Seulement, il ne voulait apparemment pas me voir mourir. Il se fit une entaille au poignet, et l’approcha de mes lèvres, soulevant ma tête de son autre main. Comment pouvait-il croire que j’allais accepter une telle chose ? Je n’étais pas comme lui, moi ! Je ne voulais pas.. non, tout mais pas ça !! Je vous en prie, avais-je envie de crier, mais ma voix ne se fit pas entendre une seule fois. Les larmes coulèrent le long de mes joues, et il sembla hésiter quelques secondes. Il fit tout de même ce qu’il avait décidé, et fit couler son sang dans ma gorge qu’il venait de vider. Je goûtais cette chaleur qui se propageait dans ma bouche et dans tout mon corps. Je ne la voulais pas !! Pourquoi m’obliger ? Pourquoi ?
Quand il eut fini le supplice, il me prit dans ses bras. Enfin, le supplice ne faisait, en réalité, que commencer. J’avais encore plus mal que jamais, j’étais prise de soubresauts incontrôlables, ma respiration se faisait difficile… J’avais mal, mal, très mal !! Je ne pensais pas que je pourrais avoir aussi mal un jour. Qu’était-ce dont ??
Cette douleur me cloua contre lui pendant trois longues journées, les jours les plus longs de toute ma vie. Allait-ce enfin cesser un jour, où était-je condamné à subir ce sort encore longtemps ? Me demandais-je sans cesse.
Heureusement, après ces trois jours, ce fut enfin fini. Je fermai les yeux et m’endormis paisiblement, après cette épreuve.
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MessageSujet: Re: Esmée Von Blutsauger   Esmée Von Blutsauger EmptyJeu 24 Mai - 21:53

Lorsque je les rouvris, je découvris à nouveau la chambre dans laquelle je m’étais réveillée la première fois. Rien n’avait bougé, pas même lui. Je posai mon regard sur le jeune homme, il ne dormait pas. Au contraire, il me regardait de ses beaux yeux bleus tendres.
Je ne comprenais rien à ce qu’il se passait, ni même à ce qu’il s’était passé. Et où étais-je en réalité ? C’était bien beau de savoir que j’étais dans une chambre d’hôtel, mais lequel ? Et était-ce encore la même ville, le même pays… le même continent ? Je me résonnai assez vite sur mes dernières hypothèses, nous n’aurions pas pu partir si loin, même s’il le voulait.
Au moment où il vit que je sortais peu à peu de ma torpeur, il desserra l’étreinte qu’il avait sur moi. Etrangement, je n’avais plus mal, je ne sentais plus rien. Avais-je rêvé ? Mais dans ce cas, que ferais-je ici ?
Soudain, je me souvins de quelque chose. Je levai précipitamment ma main et la posai sur mon cou, à l’endroit fatidique. Et devinez ce que j’y ai senti ? Je vous le donne en mille !! Il y avait deux petits trous…

- Alors, tu as bien dormi ?

Je tournai à nouveau mon regard vers lui. C’était tout ce qu’il avait à me dire ? Tu as bien dormi ?? Enfin bref, je décidai de faire la sourde oreille et de ne point lui répondre, ça lui apprendra.

- Ne me dis pas que tu as perdu ta langue ! Je te fais si peur que ça ? Fit-il d’un air –faussement ?? - désolé.

« Oui, vous me faites peur malgré tout ! » Pensai-je pour moi-même. Mais je n’avais pas vraiment le courage de le lui avouer en face. Je fis simplement non de la tête, il saurait comprendre.
Il sourit à mon geste, laissant apparaître ses deux canines qui s’étaient logées il y a quelques jours dans ma chair. J’en eus des frissons. Cela me rappelait la douleur que j’avais ressentie pendant, et surtout après.
Me voyant frémir, il fit un geste dans ma direction, comme pour me prendre dans ses bras et me rassurer. Je reculai dans le fond du lit, m’asseyant le plus loin possible de cet homme… s’il en était encore un bien sur. Je repliai mes genoux contre moi, et les enlaçai de mes bras. Son bras s’arrêta là, il vit bien qu’il me faisait peur. Il baissa les yeux, regardant le sol.

- Je suis désolé, mais que veux-tu que je fasse d’autre ?

Je réfléchis quelques secondes. Que pourrai-je bien lui demander ? Tant de questions défilaient dans ma tête, que je ne savais pas par quoi commencer. Je finis par en choisir une qui me brûlait encore plus les lèvres que les autres.

- Je suis morte, n’est-ce pas ?

Il releva vivement la tête vers moi. Sans doute ne s’attendait-il pas à ce que je commence par-là. Mais il prit tout de même la peine de me répondre, sur un ton toujours aussi calme.

- On peut dire cela, oui. Mais tu es toujours vivante, puisque tu me parles. Donc tu n’es pas tout à fait morte. C’est à toi de voir.

Je fronçai les sourcils. J’avais du mal à saisir le sens de ses propos. Comment peut-on être mort et vivant en même temps ? C’est impossible !

- Je vois que tu as du mal à me croire.( il se concentra ) C’est normal, après tout. Ce n’est pas si facile de se l’entendre dire. Surtout que je ne me suis même pas encore présenté.

Oui, c’est vrai, il avait omis de me dire son nom. C’était une autre question que je voulais lui poser. Je hochai donc une nouvelle fois la tête.

-Je me nomme Carlise, enchanté de faire ta connaissance.

Enchanté… Il était bien le seul à l’être ! Quoique je commence, étrangement, à l’apprécier quelque peu.

- Moi c’est Esmée, Esmée Von Blutsauger.

Il eut un nouveau sourire lorsque je me présentai.

- Je sais qui tu es.

Ces paroles m’arrachèrent la surprise. Comment pouvait-il savoir qui j’étais ? Je ne l’avais même jamais vu de toute ma vie.

- C’est difficile à entendre, à ce que je vois. Mais lorsque j’ai… comment dire… bu ton sang, j’ai vu tes souvenirs, et j’ai appris à te connaître ces derniers jours. Ce n’est pas si compliqué.

- Mais mais mais …

- Ne t’inquiète pas, j’ai juste eu accès à tes souvenirs. Tes pensées et tes sentiments restent pour moi un secret bien gardé. A moins, bien sur, que tu ne sois d’accord de les partager avec moi !

-Ca non !!!! Répliquai-je d’un ton assez fort. Peut-être y avais-je même été un peu trop fort car il s’est levé à ce moment-là. Il parcourut la pièce, passant devant la grande pendule. Tiens, je ne l’avais pas encore remarquée. Pourtant, elle faisait sans cesse entendre son Tic-Tac, Tic-Tac, Tic-Tac… interminable.
Il s’arrêta un court instant devant un tableau qui ressemblait beaucoup à une toile d’auteur connu, mais je n’aurais su dire lequel. Il reprit sa marche et se stoppa pour de bon, devant la fenêtre. Il l’ouvrit et y découvrit un petit balcon, avec une rambarde sculptée dans un marbre blanc. Il s’y avança et s’y accouda, admirant les étoiles dans le ciel. La lune était à une nuit d’être pleine. Quelques nuages embrumaient les astres célestes perchés hauts, très hauts là-bas. Il ne dit plus rien, ne fit plus aucun geste. Il resta simplement là, à admirer la voie lactée, parsemée de ses diamants de poussières d’étoiles.
Au bout de quelques minutes, je me levai enfin du lit. Je fis le tour de la chambre : la porte était verrouillée. Non point que je veuille m’enfuir, mais juste au cas où j’en aurais eu le besoin.
Lorsque j’eus fini mon inspection, je me retrouvai près de la fenêtre. Je le voyais, toujours accoudé sur la rambarde, les yeux levés vers le ciel. J’hésitai un long moment, puis je mis pied dehors. Il se retourna alors vers moi et me fixa de ses yeux qui étaient devenus rouges.

- Tu t’es enfin décidée à sortir ? Je commençais à désespérer !!

Il me regardait de la tête au pied. Je baissai les yeux et remarquai que je portais toujours les mêmes vêtements. Ils étaient déchirés en plusieurs endroits. Au début, je les avais recousus, mais nous n’avions plus de fils.

- J’avais prévu ça. Il y a des vêtements dans la garde-robe. Ils sont tous à ta taille, choisis ceux que tu veux.

Je tournai les talons et me dirigeai vers la garde-robe en question. Je posai ma main sur la poignée en plaqué or, et l’ouvris doucement. Aucun bruit n’en sorti, preuve que les gongs étaient bien huilés.
Les portes grandes ouvertes, j’y découvris une multitude de robes, de chaussures, etc. Il y avait du rouge, du noir, du bleu, et d’autres couleurs encore ! J’en étais stupéfaite. Même dans mon ancienne chambre, je n’avais jamais eu autant de tenues différentes à me mettre.
Je mis une bonne dizaine de minutes à en trouver une à mon goût, du fait qu’elles l’étaient toutes. Je choisis une petite robe noire, un ruban violet foncé était prévu pour resserrer la taille. Elle comportait des manches mi-longues, et les bords étaient percés de dentelles, et attachés de rubans violets eux aussi.
J’allai dans la salle de bain et en profitai pour prendre un bon bain. D’ailleurs, on aurait dit qu’il avait été préparé rien que pour moi. Lorsque je plongeai dans la grande baignoire, l’eau était juste bonne : ni trop chaude, ni trop froide. Hmm que cela faisait du bien ! Un mois que je n’en avais plus pris !! Je jouai avec la mousse, me lavai, et en sortis une bonne grosse heure plus tard. J’enfilai la jolie robe que j’avais trouvée, puis m’assis devant la coiffeuse. Il y avait là tout ce dont j’avais besoin. On aurait dit qu’il avait pensé à tout…
Je posai mon regard dans le miroir.. et quelle ne fut pas ma surprise de constater que j’étais extrêmement pâle ! D’accord, je n’avais jamais été très colorée, mais j’étais presque blanche !! J’en déduis que c’était normal. Il faut dire que pour l’instant, je prenais tout d’un œil absent. Mais lorsque j’allais me rendre compte de tout cela, je ne pense pas que je le prendrai aussi bien.
J’en profitai pour inspecter les deux orifices laissés par les canines de Carlise. Ils ne se voyaient pas trop, et avaient cicatrisé. Heureusement d’ailleurs !
Ensuite, je pris délicatement un peigne en or, gravé de pourpre dessinant de belles roses rouge sang. Je le glissai lentement dans mes longs cheveux argentés et le reposai lorsque j’eus fini. Je réfléchis ensuite à la coiffure que j’allais me faire. Il ne faut pas prendre cela à la légère ! C’est très important. J’optai finalement pour une coupe assez simple, tant à réaliser qu’à porter. Je les remontai à l’aide d’une autre trouvaille : une mignonne petite pince violette – de la même couleur que les rubans.

Soudain, on toqua à la porte. En premier lieu, je sursautai, faisant tomber par la même occasion un flacon de parfum, qui se brisa sur le sol.

- Deux secondes.

Je ramassai les morceaux de verres qui jonchaient le planché de la salle de bain, et les jetai dans ce qui me sembla être une poubelle. Je déposai nonchalamment un essuie sur la flaque que faisait le liquide, et il s’imprégna de l’odeur.
La porte s’ouvrit alors, découvrant le jeune homme qui me fixa, moi qui était toujours accroupie sur le sol, essayant de faire partir cela.

- Euh.. je …

J’essayais de ne pas paniquer, mais le fait est que c’était le cas. Ma mère m’aurait fait mettre dehors toute la nuit si j’avais fait une chose pareille du temps de son vivant. Heureusement pour moi, il n’était pas comme elle. Il m’aida à nettoyer tout ça, et avec le sourire.
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